PIMPINONE
Opera de Georg Philipp TELEMANN
sera joué pour la première fois par
Le groupe instrumental La Follia et
Le théâtre de Marionnettes de la Sorcière aux dents vertes
Aux "Tanzmatten" de Selestat (Bas-Rhin)
le vendredi 23 avril 2010 à 14 h 30 (scolaires)
le samedi 24 avril 2010 à 20 h 30
et
le dimanche 25 avril à Frahier (Hte Saône) à 17 h
Théâtre de Marionnettes - ABRESCHVILLER - Moselle http://lasorciereauxdentsvertes.jimdo.com/
mardi 23 mars 2010
samedi 13 mars 2010
Les géantes en Picardie
mercredi 3 mars 2010
Opêra baroque n'roll...
Il faut que je vous parle d'un évènement pour lequel mon créateur , James Van der Straeten, usine depuis quelques temps.
Pour en savoir plus, je l'ai pris entre quat'yeux et je l'ai cuisiné...
Je l'ai trouvé dans son atelier, une dépendance de la maison, jadis étable d'une vache solitaire ( c'est la mémoire locale qui le dit ) et capharnaüm où s'entasse au rez de chaussée, les grosses têtes des géantes, les caisses du matos électrique, les décors, les malles de marionnettes et les skis pour une "colo", à l'étage, croûtes inachevées côtoient la machine à coudre, des scies, des pots de colle, de peinture et des étagères croulant sous les bouquins (Ungerer, Stanton, Gauguin, Fées, Sorcières, Dragons... on trouve de tout ) et les petits trains ( HO-O -G, les connaisseurs savent )...
Il a l'air très absorbé à surveiller une colle qui ne veut pas coller, quand je me décide à lui poser mes questions, comme il est fait dans un grand journal consacré uniquement à la marionnette.
SDV:- N'es-tu pas en train de fabriquer des têtes en double exemplaire ? et identiques ?
James: -Oui, j'essaie de les faire identiques, puisque chaque personnage , un homme et une femme, apparaît deux fois dans des costumes différents tout au long du spectacle.
SDV: -Pour quelle pièce ?
James:-Ce ne sera pas une pièce de théâtre , mais un Opéra.
SDV:- Un opéra ? fichtre, mâtin quel artiste !
James:- Tu peux te moquer! sorcière !
Il s'agit de "Pimpinone" de G.E.Telemann.
SDV:- Peux-tu en dire un peu plus ?
James:-Au printemps, le groupe instrumental La Follia de Colmar, spécialistes de musique baroque, cherchait un marionnettiste pour accompagner visuellement cet Opéra, j'ai fait des propositions de mise en scène avec des maquettes et ça leur a plu.
SDV:- Un opéra baroque ? Toi tu serais plutôt un enfant du rock , non ? ( on entend Led Zep' pas vraiment en sourdine dans l'atelier )
James:- Certes, mais je suis aussi un enfant de Vilar.
Aussi ai-je appréhendé les personnages en théâtreux, il y a là des personnages dont on retrouve les caractères universels dans le théâtre classique de Molière ou Goldoni.
J'ai alors cherché des documents sur les costumes de l'époque ( 1750 ) et en gros c'est l'époque Louis XV, j'ai alors dessiné des costumes inspirés de ce style, sachant aussi que c'est moi qui les coudrai.
A la rue Blanche, j'avais crée les décors et costumes des "Sincères" de Marivaux ( avec Jérôme Deschamps dans Frontin ) et j'ai pris un gros plaisir à me replonger dans la mode de ce siècle.
De plus les personnages permettent de "délirer" un peu et je ne crains pas d'y glisser quelques anachronismes...
SDV:- Comment ça ?
Le personnage de Vespetta, soubrette prête à tout pour se caser avantageusement est habillée par une boutique pour "Lolitas", mini-jupe et top en dentelle noire que j'ai"customisés" avec du tissus à rayures noir et jaune ( vespa...c'est la guêpe...)
Elle a des gants de ménage en latex rose pour vaquer à ses occupations et je laisse entendre qu'elle a tellement turlupiné le vieux barbon , Pimpinone, l'autre personnage, que usé et exténué par sa vie nouvelle d'homme marié , celui-ci finit en chaise roulante.
SDV: -Ce n'est pas un peu"trop"pour un opéra ?
James:- Non , parce que, comme la tragédie grecque, l'opéra était à l'origine un divertissement très populaire...
Je crois bien que c'est la bourgeoisie du XIXème siècle qui l'a enfermé dans de gigantesques et souvent pompeux édifices, interdits à la populace. De montrer un opéra avec des marionnettes peut envisager une démarche inverse. Et c'est dans cet esprit d'un genre de théâtre populaire sans concession que nous avançons.
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés récemment avec les chanteurs pour une lecture et une audition de l'oeuvre, défricher et définir comment nous allons évoluer à trois personnes + deux marionnettes ( de 1,90m et 1,50m ) et trouver des complémentarités, des complicités et des prolongements.
Ce fut une riche rencontre ! et j'ai hâte d'être en scène et de répéter avec les quinze musiciens.
SDV:- Ce sera où?
James:- à Selestat les 23 et 24 avril, Aux "Tanzmatten"
et le 25 à Frahier.
SDV:- As-tu d'autres projets?
James:- Pfouuu !, j'en ai plein les cartons et la tête.
Une adaptation de"Maître Daniel Rock" d'Erckmann-Chatrian qui mijote depuis quatre ans, mais j'attends des réponses qui ne viennent pas, pour parfaire le dossier er solliciter les financeurs.
Sachant que je n'ai pas de salle pour répéter et jouer.
Je rêve d'une "École des femmes" adapté de Molière pour des comédiens et des marionnettes, de même "Magie Rouge" de Ghelderode ou "les strudels de Simon" pièce fabuleuse de Catherine Lévy, une amie, morte l'année dernière.
Et bien sur "Moi , Belge !" qui n'en finit pas d'attendre de trouver une salle pour répéter et finaliser sa création.
Tout en me répondant, le barbu se saisit d'une scie, ajuste un élastique dans un tube en plastique et découpe une main dans du contre plaqué et m'adressant un clin d'oeil me glisse:
-" Et comme dirait Clov , ça avance..."
Pour en savoir plus, je l'ai pris entre quat'yeux et je l'ai cuisiné...
Je l'ai trouvé dans son atelier, une dépendance de la maison, jadis étable d'une vache solitaire ( c'est la mémoire locale qui le dit ) et capharnaüm où s'entasse au rez de chaussée, les grosses têtes des géantes, les caisses du matos électrique, les décors, les malles de marionnettes et les skis pour une "colo", à l'étage, croûtes inachevées côtoient la machine à coudre, des scies, des pots de colle, de peinture et des étagères croulant sous les bouquins (Ungerer, Stanton, Gauguin, Fées, Sorcières, Dragons... on trouve de tout ) et les petits trains ( HO-O -G, les connaisseurs savent )...
Il a l'air très absorbé à surveiller une colle qui ne veut pas coller, quand je me décide à lui poser mes questions, comme il est fait dans un grand journal consacré uniquement à la marionnette.
SDV:- N'es-tu pas en train de fabriquer des têtes en double exemplaire ? et identiques ?
James: -Oui, j'essaie de les faire identiques, puisque chaque personnage , un homme et une femme, apparaît deux fois dans des costumes différents tout au long du spectacle.
SDV: -Pour quelle pièce ?
James:-Ce ne sera pas une pièce de théâtre , mais un Opéra.
SDV:- Un opéra ? fichtre, mâtin quel artiste !
James:- Tu peux te moquer! sorcière !
Il s'agit de "Pimpinone" de G.E.Telemann.
SDV:- Peux-tu en dire un peu plus ?
James:-Au printemps, le groupe instrumental La Follia de Colmar, spécialistes de musique baroque, cherchait un marionnettiste pour accompagner visuellement cet Opéra, j'ai fait des propositions de mise en scène avec des maquettes et ça leur a plu.
SDV:- Un opéra baroque ? Toi tu serais plutôt un enfant du rock , non ? ( on entend Led Zep' pas vraiment en sourdine dans l'atelier )
James:- Certes, mais je suis aussi un enfant de Vilar.
Aussi ai-je appréhendé les personnages en théâtreux, il y a là des personnages dont on retrouve les caractères universels dans le théâtre classique de Molière ou Goldoni.
J'ai alors cherché des documents sur les costumes de l'époque ( 1750 ) et en gros c'est l'époque Louis XV, j'ai alors dessiné des costumes inspirés de ce style, sachant aussi que c'est moi qui les coudrai.
A la rue Blanche, j'avais crée les décors et costumes des "Sincères" de Marivaux ( avec Jérôme Deschamps dans Frontin ) et j'ai pris un gros plaisir à me replonger dans la mode de ce siècle.
De plus les personnages permettent de "délirer" un peu et je ne crains pas d'y glisser quelques anachronismes...
SDV:- Comment ça ?
Le personnage de Vespetta, soubrette prête à tout pour se caser avantageusement est habillée par une boutique pour "Lolitas", mini-jupe et top en dentelle noire que j'ai"customisés" avec du tissus à rayures noir et jaune ( vespa...c'est la guêpe...)
Elle a des gants de ménage en latex rose pour vaquer à ses occupations et je laisse entendre qu'elle a tellement turlupiné le vieux barbon , Pimpinone, l'autre personnage, que usé et exténué par sa vie nouvelle d'homme marié , celui-ci finit en chaise roulante.
SDV: -Ce n'est pas un peu"trop"pour un opéra ?
James:- Non , parce que, comme la tragédie grecque, l'opéra était à l'origine un divertissement très populaire...
Je crois bien que c'est la bourgeoisie du XIXème siècle qui l'a enfermé dans de gigantesques et souvent pompeux édifices, interdits à la populace. De montrer un opéra avec des marionnettes peut envisager une démarche inverse. Et c'est dans cet esprit d'un genre de théâtre populaire sans concession que nous avançons.
C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés récemment avec les chanteurs pour une lecture et une audition de l'oeuvre, défricher et définir comment nous allons évoluer à trois personnes + deux marionnettes ( de 1,90m et 1,50m ) et trouver des complémentarités, des complicités et des prolongements.
Ce fut une riche rencontre ! et j'ai hâte d'être en scène et de répéter avec les quinze musiciens.
SDV:- Ce sera où?
James:- à Selestat les 23 et 24 avril, Aux "Tanzmatten"
et le 25 à Frahier.
SDV:- As-tu d'autres projets?
James:- Pfouuu !, j'en ai plein les cartons et la tête.
Une adaptation de"Maître Daniel Rock" d'Erckmann-Chatrian qui mijote depuis quatre ans, mais j'attends des réponses qui ne viennent pas, pour parfaire le dossier er solliciter les financeurs.
Sachant que je n'ai pas de salle pour répéter et jouer.
Je rêve d'une "École des femmes" adapté de Molière pour des comédiens et des marionnettes, de même "Magie Rouge" de Ghelderode ou "les strudels de Simon" pièce fabuleuse de Catherine Lévy, une amie, morte l'année dernière.
Et bien sur "Moi , Belge !" qui n'en finit pas d'attendre de trouver une salle pour répéter et finaliser sa création.
Tout en me répondant, le barbu se saisit d'une scie, ajuste un élastique dans un tube en plastique et découpe une main dans du contre plaqué et m'adressant un clin d'oeil me glisse:
-" Et comme dirait Clov , ça avance..."