Pendant que mon barbu préfèré continuait sa révision des 62000 à l'hôpital de Brabois en pédalant sur des machines sophistiquées, je me suis promenée aux musée des Beaux Arts de Nancy, voir l'expo " Beautés monstres".
C'est que, vilainement belle comme je suis , j'eusse eu ma place parmi toutes ces merveilleuses monstruosités.
Il y a là des dessins des horreurs génétiques que la nature inflige à certains humains; représentations que l'on peut rapprocher du musée Spitzner , flamboyante baraque foraine et néanmoins pédagogique du début du XXème siècle, qui inspira tant Paul Delvaux avec sa Vénus endormie.
Il y a les monstres symboliques et allégoriques venus du fond des âges, utilisés par les religieux pour parfaire leur emprise, dans la peur et l'ignorance.
Mais gravés par Dürer ou Schongauer on touche au sublime...(voir "l'image")
Je les aime aussi, ces dragons à géomètries variables, relativisant parfois l'acte de bravoure de St Michel ( c'est vrai quoi ! il est minus ce dragon ! )
Et quelle source d'inspiration pour un marionnettiste en panne d'idées pour des têtes de personnages maléfiques ou mystèrieux !
La présence de"l'Art" d'aujourd'hui laisse perplexe, tant ça ne tient pas la route face aux grands anciens.
Exceptés Orlan, sorte de sorcière narcissique utilisant son propre corps dans ses recherches picturales, Topor, lutin pataphysique trop tôt parti ou Bellmer depuis longtemps hors concours en bizarreries, ce que nous propose la"production" actuelle - pour qui la notion de Beaux Arts est probablement ringarde et obsolète - est consternant, morne, sans imagination ni fantaisie, inodore et incolore...
L'art contemporain ( comptant pour rien ?) est aux mains d'un show-bizz où seul compte la rentabilité, le copinage et le profit. ( c'est vrai que finalement ça a sa place parmi les horreurs du siècle )
Qu'à celà ne tienne , c'est merveilleusement monstrueux ! C'est encore jusqu'au 25 janvier ! Courrez-y !
Au passage vous vous immergerez dans la blancheur flamboyante de la Place Stan'... puisque c'est la que se trouve ce joli musée... où vous découvrirez aussi un Picasso des années 70 ( il est au top... à 70 balais ! ) un Monet d'Etretat ( aargh !) sans oublier à l'étage un retable "primitif", où l'artiste, 500 ans avant l'invention de la photo, crée le premier noir et blanc de l'histoire de l'art.
Dehors, les bimbeloteries et pécadilles des marchés de Noël paraissent bien misérables !
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